Québec abandonne le projet d'échangeur à Saint-Alexandre
Saint-Jean-sur-Richelieu, le 9 avril 2025 – La MRC du Haut-Richelieu dénonce fermement la décision du gouvernement du Québec d’abandonner le projet de construction de l’échangeur Saint-Alexandre sur l’autoroute 35. Elle affirme par la même occasion son appui à la Municipalité de Saint-Alexandre, qui réclame la réhabilitation de ce projet structurant, en développement depuis plus de 15 ans.
Toute la région est directement touchée par cette décision, qui annonce un abandon pur et simple du projet, et non une suspension ou un report. Les travaux de planification étaient pourtant presque complétés, et la Municipalité de Saint-Alexandre avait toujours collaboré activement avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable sur ce dossier. Des ressources financières, matérielles et humaines considérables y ont été investies au fil des années.
Des répercussions régionales sur la sécurité et l’accessibilité
L’aménagement d’un échangeur à Saint-Alexandre constitue un levier concret pour améliorer la sécurité routière dans ce secteur névralgique. Il aurait notamment permis une accessibilité plus rapide des services d’urgence, en réduisant significativement les temps de réponse lors d’interventions sur l’autoroute 35 ou dans le secteur sud de la municipalité.
Sur le plan du transit régional, l’échangeur aurait également contribué à désengorger le réseau routier local, en particulier le chemin de la Grande-Ligne, et facilité la circulation sécuritaire des véhicules agricoles.
Un frein majeur au développement économique local et régional
Au-delà des enjeux de mobilité, l’échangeur projeté représentait un atout stratégique pour l’attractivité de Saint-Alexandre, de la MRC du Haut-Richelieu et même des municipalités environnantes situées sur le territoire de la MRC Brome-Missisquoi. Bien que la municipalité de Saint-Alexandre ne compte que 2 722 habitants, le bassin de population desservi par cette infrastructure dépasse largement ses frontières.
Les infrastructures routières sont des leviers de développement économique. Le projet d’échangeur à Saint-Alexandre et le prolongement de l’autoroute 35 représenteraient un gain en matière de mobilité, d’efficacité logistique et d’attractivité régionale. NexDev demeure néanmoins confiant que ce projet structurant reviendra à l’ordre du jour dans le futur considérant ses avantages et nous appuierons la municipalité et la MRC dans leurs démarches.
Carole Cardinal, directrice générale de NexDev
Ce retrait fait perdre à la région un outil clé pour son développement économique. Une infrastructure de ce type contribue de manière tangible à la mobilité de la main-d’oeuvre, en réduisant le temps de déplacement et en diminuant les impacts de la congestion routière sur la qualité de vie des citoyens.
Le transport des marchandises s’en trouverait également facilité, d’autant plus que le parc industriel de Saint-Alexandre se trouve à proximité immédiate du site projeté. La fluidité de la circulation des véhicules lourds transitant dans l’axe nord-sud serait elle aussi grandement optimisée grâce à l’aménagement retenu, proposant un redressement de la route 227.
Une communication déficiente pour une décision de cette envergure
Finalement, la MRC du Haut-Richelieu déplore la manière dont cette décision a été rendue publique. Celle-ci a été discrètement inscrite dans le Plan québécois des infrastructures 2025–2035, publié dans le cadre du budget provincial de mars dernier, sans qu’aucune communication officielle ne soit adressée aux élus ou organismes directement concernés.
À propos de la MRC du Haut-Richelieu
La municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Richelieu est un organisme municipal à portée régionale qui rassemble 14 municipalités, soit : Clarenceville, Henryville, Lacolle, Mont-Saint-Grégoire, Noyan, Saint-Alexandre, Saint-Blaise-sur-Richelieu, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Saint-Sébastien, Saint-Valentin, Sainte-Anne-de-Sabrevois, Sainte-Brigide-d’Iberville et Venise-en-Québec.
Ses champs d’intervention incluent notamment l’aménagement du territoire, la gestion des cours d’eau, la mise à jour du rôle d’évaluation foncière, le développement économique, la gestion intégrée des matières résiduelles, la sécurité incendie et le développement culturel.
Couvrant une superficie de près de 997 km² et rassemblant 125 139 résidents, la MRC du Haut-Richelieu se distingue par une mosaïque de paysages agricoles et urbains, un riche patrimoine et des milieux naturels d’exception.